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Déclarer ses revenus Airbnb aux impôts : 9 étapes puissantes

par | Nov 30, 2025

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⚠️ Ce guide donne des informations générales sur la fiscalité française de la location meublée (Airbnb, Booking, Abritel, etc.). Il ne remplace pas les conseils personnalisés d’un expert-comptable ou d’un conseiller fiscal. Les règles évoluent régulièrement : vérifiez toujours les dernières informations sur les sites officiels comme impots.gouv.fr Service Public+1

Dès le premier euro, les gains issus d’Airbnb sont considérés comme des revenus imposables en France. Ils entrent dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC), car il s’agit d’une location meublée. Service Public+1 Pour déclarer ses revenus Airbnb aux impôts correctement, il faut comprendre votre statut (LMNP ou LMP), choisir un régime fiscal (micro-BIC ou réel), remplir les bonnes cases sur la déclaration et conserver les justificatifs en cas de contrôle.

1. Location Airbnb et impôts : le cadre légal à connaître en 2025

Revenus Airbnb = location meublée et BIC, pas revenus fonciers

Quand vous louez un logement meublé via Airbnb (résidence principale, secondaire ou bien dédié), le fisc considère que vous exercez une activité de location meublée.
Conséquence directe :

  • Vos loyers ne sont pas taxés comme des revenus fonciers classiques.

  • Ils sont imposés dans la catégorie BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux). Service Public+1

Cela vaut que vous louiez :

  • Un studio en centre-ville ;

  • Une maison de vacances en bord de mer ;

  • Une chambre dans votre résidence principale.

Airbnb et les autres plateformes transmettent désormais automatiquement le montant de vos recettes à l’administration fiscale. taxtique.fr+1 Même si vous « oubliez » une case, le fisc connaît déjà vos loyers encaissés. D’où l’importance de tout déclarer proprement.

LMNP, LMP, location occasionnelle : les grands statuts fiscaux

Selon le niveau de vos recettes et de votre activité, vous pouvez être :

  • LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) : le cas le plus courant. Vos recettes meublées sont inférieures à 23 000 € par an ou inférieures à vos autres revenus d’activité. Service Public+1

  • LMP (Loueur en Meublé Professionnel) : si vos recettes dépassent certains seuils et constituent une vraie activité professionnelle.

  • Loueur occasionnel : quelques locations ponctuelles dans l’année, mais cela reste de la location meublée.

Votre statut influence :

  • Votre régime fiscal (micro-BIC ou réel) ;

  • Vos obligations sociales (prélèvements sociaux simples ou cotisations URSSAF) ;

  • Le traitement des plus-values en cas de vente du bien.

2. Vérifier si vos revenus sont imposables ou exonérés

Avant de vous jeter sur la case à cocher, il faut vérifier si vos revenus sont bel et bien imposables. Les cas d’exonération existent, mais ils sont limités.

Petites locations ponctuelles : les rares cas d’exonération

La règle générale est simple : dès le premier euro, les loyers Airbnb sont imposables. taxtique.fr+1
Mais il existe quelques situations spécifiques où vous pouvez être exonéré, par exemple :

  • Vous louez occasionnellement une ou plusieurs pièces de votre résidence principale à des personnes de passage ;

  • Et vos recettes annuelles ne dépassent pas un certain seuil (par exemple 760 € TTC/an pour certaines locations de chambres chez l’habitant, selon la nature de la location et les textes en vigueur). Service Public+1

⚠️ Ces régimes sont très encadrés : il ne suffit pas « d’héberger des amis ». Il faut respecter exactement les conditions (type de logement, nature de la location, montant des loyers, etc.).

Seuils de recettes, résidence principale, meublé de tourisme : ce qui change

Votre fiscalité va aussi dépendre :

  • De la nature du logement :

    • Résidence principale ;

    • Résidence secondaire ;

    • Meublé de tourisme classé ou non. Fiscaloo+1

  • Du montant annuel de vos recettes (loueurs « amateurs » vs loueurs très actifs) ;

  • De votre statut LMNP ou LMP.

Plus vos recettes sont élevées, plus vous vous rapprochez :

  • d’un statut professionnel (LMP) ;

  • et d’obligations supplémentaires (cotisations sociales, formalités, etc.).

3. Choisir entre micro-BIC et régime réel pour votre Airbnb

Le choix du régime fiscal est un énorme levier pour payer ni trop, ni trop peu.

Comment fonctionne le régime micro-BIC (abattement, plafonds)

Par défaut, la plupart des hôtes Airbnb relèvent du micro-BIC. impots.gouv.fr+1

En pratique :

  • Vous déclarez le montant brut des loyers encaissés (sans retirer les frais Airbnb, charges, etc.).

  • L’administration applique un abattement forfaitaire pour charges (un pourcentage de vos recettes, qui dépend du type de location et des règles en vigueur).

  • Vous êtes imposé sur le reste, et non sur le total.

Avantages du micro-BIC :

  • Ultra simple à gérer ;

  • Pas besoin de détailler toutes vos dépenses ;

  • Adapté si vous avez peu de charges (peu de travaux, peu d’intérêts d’emprunt, etc.).

Limite : si vous avez beaucoup de frais, vous risquez de payer plus d’impôt qu’au régime réel.

Le régime réel : quand il devient plus intéressant

Au régime réel, vous ne bénéficiez plus d’un gros abattement automatique, mais vous pouvez déduire vos vraies charges :

  • Intérêts d’emprunt ;

  • Travaux d’entretien et de réparation ;

  • Frais de gestion, comptable, assurance ;

  • Amortissement du mobilier, et parfois du bien (dans certaines limites). Fiscaloo+1

Le réel devient souvent intéressant si :

  • Vos recettes annuelles sont importantes ;

  • Vous avez fait beaucoup de travaux ou d’investissements ;

  • Ou vous souhaitez optimiser sur le long terme.

Exemples chiffrés pour comparer micro-BIC et réel

Imaginons :

  • Recettes Airbnb annuelles : 15 000 € ;

  • Charges réelles (intérêts, charges, frais, mobilier, etc.) : 8 000 €.

Au micro-BIC (exemple simplifié avec un abattement forfaitaire) :

  • Base imposable ≈ 15 000 € – abattement (par ex. 50 % si c’était le cas) = 7 500 € imposables.

Au régime réel :

  • Base imposable ≈ 15 000 € – 8 000 € = 7 000 € imposables.

Dans cet exemple, les deux régimes sont proches, mais si vos charges augmentent encore, le réel peut devenir nettement plus avantageux. D’où l’intérêt de faire des simulations avant de choisir.


4. S’immatriculer correctement avant de déclarer ses revenus Airbnb aux impôts

Avant même la déclaration annuelle, certaines démarches sont à effectuer une bonne fois pour toutes.

Numéro SIREN/SIRET, formulaire P0i et choix du régime

En tant que loueur en meublé (souvent LMNP), vous devez en général :

  • Remplir un formulaire de début d’activité (ex. P0i pour un LMNP, selon votre situation) ;

  • Obtenir un numéro SIREN/SIRET attribué par l’INSEE ;

  • Indiquer votre choix de régime fiscal (micro-BIC ou réel) auprès du service des impôts. impots.gouv.fr+1

Cette étape peut se faire en ligne et ne doit pas être négligée : elle conditionne votre régime pour plusieurs années.

Obligations locales : mairie, numéro d’enregistrement, taxe de séjour

De nombreuses villes imposent :

  • Une déclaration en mairie pour la location meublée touristique ;

  • Un numéro d’enregistrement à afficher sur l’annonce Airbnb ;

  • Des règles de durée de location de la résidence principale ;

  • Et une taxe de séjour, souvent collectée directement par Airbnb.

Vérifiez les règles de votre commune (Paris, Lyon, Bordeaux, etc.), car les sanctions peuvent aller du simple rappel jusqu’à des amendes importantes en cas de non-respect.

5. Où et comment déclarer vos loyers Airbnb dans la déclaration en ligne

C’est le moment clé : la fameuse déclaration de revenus au printemps.

Les formulaires 2042 et 2042-C PRO pas à pas

Pour les locations meublées type Airbnb :

  • Vous remplissez d’abord votre formulaire 2042 classique (salaires, pensions, etc.).

  • Puis vous complétez le formulaire complémentaire 2042-C PRO, dédié notamment aux BIC (bénéfices industriels et commerciaux). impots.gouv.fr

La plupart des contribuables font tout en ligne. Le parcours vous amène naturellement jusqu’à la rubrique « Revenus industriels et commerciaux professionnels et non professionnels ».

Quelles cases remplir selon votre situation (micro-BIC / réel)

De manière générale (schéma simplifié) :

  • Si vous êtes au micro-BIC :

    • Vous indiquez simplement le montant brut des loyers encaissés dans les cases correspondant aux BIC non professionnels.

    • L’abattement est ensuite appliqué automatiquement par l’administration.

  • Si vous êtes au régime réel :

    • Vous devez remplir une déclaration de résultats spécifique (type 2031 et annexes) et reporter ensuite le résultat sur la 2042-C PRO. Service Public+1

En cas de doute, mieux vaut vous faire accompagner une première fois pour éviter les erreurs (comptable, cabinet spécialisé location meublée, etc.).

6. Charges, travaux, mobilier : quoi déduire (et ne pas déduire) ?

Ce que couvre l’abattement du micro-BIC

Au micro-BIC, l’abattement est censé couvrir l’ensemble des charges :

  • Frais Airbnb ;

  • Entretien courant ;

  • Assurances, charges de copropriété, petites réparations, etc.

Vous ne pouvez pas déduire en plus vos dépenses réelles : elles sont réputées déjà prises en compte dans l’abattement. D’où le côté pratique, mais moins fin.

Les dépenses déductibles au régime réel (exemples pratiques)

Au réel, vous pouvez en revanche détailler vos postes de dépenses, par exemple :

  • Intérêts d’emprunt liés à l’achat du bien ;

  • Assurances (PNO, assurance propriétaire non occupant, etc.) ;

  • Charges de copropriété réellement payées ;

  • Frais de ménage, blanchisserie, conciergerie ;

  • Honoraires comptables et conseils ;

  • Travaux d’entretien et de réparation (selon les règles applicables) ;

  • Amortissement du mobilier (lit, canapé, électroménager, etc.). Fiscaloo+1

L’idée est simple : plus vos charges sont élevées, plus le réel peut réduire votre base imposable. Mais la contrepartie, c’est une gestion plus technique (comptabilité, suivi, justificatifs).

7. Prélèvements sociaux, cotisations et risques URSSAF

En plus de l’impôt sur le revenu, vos loyers Airbnb supportent d’autres prélèvements.

Prélèvements sociaux sur les revenus Airbnb

Par défaut, les revenus de location meublée non professionnelle (LMNP) subissent :

  • L’impôt sur le revenu (selon votre tranche marginale) ;

  • Les prélèvements sociaux, autour de 17,2 % au total, selon la législation en vigueur. Service Public+1

Ces prélèvements sont généralement prélevés en même temps que votre impôt sur le revenu.

Quand vous basculez vers une activité « professionnelle »

Si votre activité Airbnb devient très importante (plusieurs biens, recettes élevées, activité récurrente), vous pouvez être requalifié :

  • En LMP (Loueur en Meublé Professionnel) ;

  • Ou en activité assimilée à un professionnel avec des cotisations sociales obligatoires (URSSAF, régime des indépendants). Fiscaloo+1

Dans ce cas, les règles changent encore : cotisations sociales, TVA éventuelle, obligations comptables renforcées…
Là encore, un accompagnement spécialisé est recommandé.

8. Risques en cas de non-déclaration et contrôles automatisés

Échange automatique d’informations entre Airbnb et le fisc

Depuis plusieurs années, les plateformes comme Airbnb sont tenues de :

  • Collecter l’identité de leurs hôtes ;

  • Transmettre chaque année à l’administration fiscale le montant total des loyers encaissés. impots.gouv.fr+1

Résultat : même si vous ne remplissez pas la case BIC, l’administration a déjà votre chiffre d’affaires Airbnb sous les yeux.

Redressements, majorations et pénalités possibles

En cas de non-déclaration ou de dissimulation :

  • Vous risquez un rappel d’impôt sur les années non déclarées ;

  • Des majorations de 10 %, 40 % voire plus en cas de mauvaise foi ou de fraude avérée ;

  • Des intérêts de retard ;

  • Et, en cas d’activité vraiment dissimulée, des sanctions supplémentaires. laveilledelimmobilier.fr+1

Autrement dit : jouer la transparence et bien déclarer ses revenus Airbnb aux impôts coûte presque toujours moins cher que tenter le coup de poker.

9. Checklist pratique pour sécuriser et optimiser votre déclaration Airbnb

Check-list annuelle avant de valider votre déclaration

Avant de cliquer sur « Valider » dans votre espace en ligne, vérifiez que vous avez :

  • ✅ Le relevé annuel transmis par Airbnb (et autres plateformes) ;

  • ✅ La liste de vos recettes brutes par bien ;

  • ✅ La liste de vos charges et frais, surtout si vous êtes au réel ;

  • ✅ Votre statut à jour (LMNP / LMP) et votre régime (micro-BIC / réel) ;

  • ✅ Vos éventuelles déclarations en mairie, numéro d’enregistrement, etc. ;

  • ✅ Vos justificatifs bien rangés (factures, contrats, mails de plateformes).

Quand faire appel à un expert-comptable ou à un simulateur

Il est souvent judicieux de se faire aider si :

  • Vous louez plusieurs biens ;

  • Vos recettes annuelles dépassent plusieurs dizaines de milliers d’euros ;

  • Vous hésitez entre micro-BIC et réel ;

  • Vous mélangez résidence principale, secondaire et biens purement locatifs.

Vous pouvez aussi utiliser des simulateurs de fiscalité Airbnb proposés par des sites spécialisés ou des cabinets comptables pour faire des tests avant de figer vos choix. Je Déclare Mon Meuble+1

FAQ – Déclaration Airbnb et impôts : les 6 questions les plus fréquentes

Q1. Faut-il déclarer ses revenus Airbnb dès le premier euro ?

Oui. Dans la très grande majorité des cas, tous les loyers Airbnb sont imposables dès le premier euro, car ils sont considérés comme des BIC liés à la location meublée. taxtique.fr+1
Seules certaines situations très spécifiques (chambre chez l’habitant sous conditions strictes, petits montants) peuvent bénéficier d’une exonération.

Q2. Comment déclarer une location occasionnelle de ma résidence principale ?

Même si vous ne louez votre résidence principale que quelques week-ends :

  1. Vous êtes en principe en location meublée ;

  2. Vous relevez donc des BIC, en LMNP la plupart du temps ;

  3. Vous déclarez vos loyers sur la 2042-C PRO, en micro-BIC ou réel selon votre situation.

En parallèle, pensez à vérifier les limites imposées par votre ville sur la durée de location de la résidence principale.

Q3. Puis-je être exonéré si je gagne très peu ?

C’est possible, mais pas automatique.

Par exemple, certaines locations ponctuelles d’une pièce de votre habitation principale, à des personnes de passage, peuvent être exonérées si vos recettes restent sous un certain plafond annuel et si vous respectez les conditions de la réglementation applicable. Service Public+1

Il faut donc vérifier votre cas précis sur un site officiel (comme impots.gouv.fr) ou avec un professionnel.

Q4. Micro-BIC ou réel : comment choisir concrètement ?

En simplifiant :

  • Micro-BIC :

    • ✅ Simple ;

    • ✅ Pas de comptabilité détaillée ;

    • ❌ Moins optimisé si vous avez beaucoup de charges.

  • Réel :

    • ✅ Potentiellement très intéressant si vos frais (emprunt, travaux, mobilier) sont élevés ;

    • ❌ Plus complexe à gérer (comptable conseillé).

Le bon réflexe : faire des simulations comparatives sur plusieurs années, surtout si vous avez prévu des travaux.

Q5. Que risque-t-on si on ne déclare pas ses loyers Airbnb ?

Avec la transmission automatique des données par Airbnb à l’administration fiscale, le risque d’être détecté est élevé. impots.gouv.fr+1

En cas de non-déclaration volontaire, vous risquez :

  • Un rappel d’impôt sur plusieurs années ;

  • Des majorations et intérêts de retard ;

  • Des pénalités plus lourdes en cas de fraude caractérisée.

Q6. Dois-je déclarer aussi la taxe de séjour et les frais Airbnb ?

  • Les frais de service prélevés par Airbnb ne viennent pas réduire vos recettes brutes au micro-BIC : vous déclarez le montant total encaissé avant frais.

  • La taxe de séjour est souvent collectée et reversée directement par la plateforme pour le compte de la commune. Elle ne constitue pas, en principe, un revenu imposable pour vous quand Airbnb la collecte et la reverse.

Au régime réel, certaines de ces sommes peuvent jouer un rôle dans votre comptabilité : d’où l’intérêt d’être accompagné.

Conclusion : rendre vos revenus Airbnb 100 % clean côté impôts

Déclarer ses revenus Airbnb aux impôts n’est plus une simple formalité optionnelle : en 2025, c’est un passage obligé, d’autant plus que les plateformes transmettent déjà vos chiffres au fisc. En comprenant le cadre de la location meublée (LMNP/LMP), en choisissant intelligemment entre micro-BIC et réel, et en remplissant correctement vos formulaires en ligne, vous transformez une source de stress potentiel en revenu complémentaire parfaitement sécurisé.

Gardez en tête trois idées simples :

  1. Transparence : mieux vaut tout déclarer que gérer un redressement.

  2. Optimisation : le choix du régime (micro-BIC vs réel) peut changer fortement la note finale.

  3. Organisation : relevés Airbnb, justificatifs et déclarations locales bien rangés = contrôle fiscal beaucoup plus serein.

Avec un peu de méthode, vous pouvez profiter pleinement de vos revenus Airbnb tout en restant totalement en phase avec l’administration fiscale.

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