Courtiers en France régulés par l’AMF : le guide
L’expression courtiers en France régulés par l’AMF revient souvent quand on cherche un intermédiaire fiable pour investir. En réalité, plusieurs registres officiels coexistent : l’AMF publie des mises en garde et des listes noires ainsi que des listes blanches pour certains statuts ; l’ACPR tient REGAFI pour les établissements et entreprises d’investissement ; l’ORIAS immatricule les intermédiaires. Ce guide explique précisément qui fait quoi, où vérifier un courtier, et quels critères comparer avant d’ouvrir un compte. Les liens et étapes ci-dessous s’appuient sur les ressources officielles mises à jour en 2025. Orias+3AMF France+3AMF France+3
AMF, ACPR, ORIAS : qui fait quoi pour les courtiers ?
L’Autorité des marchés financiers (AMF) protège l’épargne, veille au bon fonctionnement des marchés et publie des listes noires d’entités non autorisées, ainsi que des listes blanches pour certains acteurs comme les PSAN (crypto) et PSFP (financement participatif). L’AMF propose aussi une page “Vérifier une autorisation” qui oriente l’épargnant vers le bon registre selon l’activité. AMF France+3AMF France+3AMF France+3
L’ACPR (Banque de France) supervise les établissements bancaires et d’assurance et tient REGAFI, le registre des agents financiers. C’est la base officielle pour vérifier les entreprises d’investissement, établissements de crédit et sociétés autorisées, avec le détail des activités et, le cas échéant, des passeports européens. ACPR Banque de France+2Regafi+2
L’ORIAS gère le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance. L’immatriculation y est obligatoire et doit être renouvelée chaque année. Vérifier un courtier distribuant des produits (assurance-vie, crédits, services d’investissement en intermédiation) passe donc par une recherche ORIAS de sa raison sociale ou de son numéro ORIAS. Orias+1
Où vérifier un courtier : REGAFI, ORIAS, AMF (pas à pas)
Pour identifier des courtiers en France régulés par l’AMF au sens large (acteurs autorisés à intervenir sur des services financiers), on suit trois chemins complémentaires.
REGAFI (ACPR) — Pour les entreprises d’investissement et établissements assimilés. Sur REGAFI, on saisit la dénomination sociale (et non uniquement la marque commerciale). Le résultat affiche le statut, les activités autorisées et, le cas échéant, les passeports pour opérer dans d’autres États de l’UE. Regafi+1
ORIAS — Pour les intermédiaires en assurance, banque et finance. On vérifie : la catégorie (ex. courtier en assurance, mandataire, IOBSP), le statut, la date de première immatriculation et le renouvellement annuel. C’est le réflexe à adopter quand un site se présente comme “courtier” mais n’est pas lui-même une entreprise d’investissement. Orias+1
AMF — Listes noires & listes blanches — Avant d’ouvrir un compte, on contrôle que le nom de domaine ou la marque ne figure pas sur la liste noire AMF (acteurs non autorisés/usurpations), puis on consulte au besoin les listes blanches AMF (PSAN crypto, PSFP, biens divers). La page “Vérifier une autorisation” précise pour chaque cas le bon registre et les points d’attention. AMF France+2AMF France+2
Exemples pratiques : comment lire une fiche d’agrément (méthode)
Quand vous évaluez des courtiers en France régulés par l’AMF, privilégiez une démarche par raison sociale :
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Vous repérez la marque commerciale sur le site.
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Vous cherchez la raison sociale dans les mentions légales.
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Vous la saisissez sur REGAFI si le service ressemble à de l’entreprise d’investissement (exécution d’ordres, réception-transmission, tenue de compte-conservation). Vous vérifiez la liste des services autorisés, la catégorie, et les pays couverts. Regafi
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Vous contrôlez l’immatriculation ORIAS si le modèle est celui d’un intermédiaire (comparateur, courtage assurance-vie, courtage crédit). Vous vérifiez la catégorie d’immatriculation et la validité du renouvellement annuel. Orias+1
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Vous passez le nom de la marque et du domaine dans la liste noire AMF pour écarter toute usurpation ou entité non autorisée. Pour certains univers (crypto, crowdfunding), vous validez la présence en liste blanche. AMF France+1
Cette méthode évite deux pièges fréquents :
Confondre marque et raison sociale : une marque séduisante peut masquer une société différente, parfois à l’étranger. La recherche doit se faire au nom de la société qui opère. AMF France
Se fier à des “listes privées” non officielles : seul l’usage des registres et listes AMF/ACPR/ORIAS vous garantit une vérification pertinente et à jour. ACPR Banque de France
Crypto-actifs : PSAN enregistrés ou agréés (cas particulier)
Pour les plateformes crypto, on parle de PSAN. Deux niveaux existent : enregistrement et agrément (plus rare et plus exigeant). L’AMF publie la liste blanche des PSAN, disponible également sous forme de jeu de données ouvert. Avant d’utiliser une plateforme crypto, vérifiez son statut sur cette liste et l’éventuelle radiation. AMF France+1
Frais, protection des fonds, service client : les critères à comparer
Même après avoir identifié des courtiers en France régulés par l’AMF, on compare des critères concrets, car la régulation n’est pas une garantie de prix ou de qualité de service.
Frais et coûts
On étudie les commissions d’ordre, les frais de change, les frais de tenue de compte et les frais custody éventuels. Pour des produits à levier, on examine les financements overnight. Présentez une simulation sur vos volumes mensuels pour objectiver la facture.
Gamme d’instruments et marchés
Actions UE/US, ETF, obligations, dérivés listés, accès aux IPO, produits structurés : les services autorisés figurent sur la fiche REGAFI de l’entreprise d’investissement et dans la documentation contractuelle du courtier.
Sécurisation, conservation, ségrégation
Vérifiez la tenue de compte-conservation (en interne ou via un dépositaire tiers), la ségrégation des avoirs, l’assurance complémentaire éventuelle et le processus KYC/anti-fraude.
Service client et outils
Heures d’ouverture francophones, canaux de contact, exécution sur web/app, outils d’ordres avancés, rapportage fiscal, alertes, export CSV.
Transparence contractuelle
CGU, documents d’informations clés, politique de meilleure exécution, risques produits complexes.
Signaux d’alerte et usurpations : ce qui doit vous faire reculer
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Absence sur ORIAS et/ou REGAFI alors que l’activité l’exige. Regafi+1
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Usurpation d’un acteur régulé (domaine proche, logo copié) : la liste noire AMF recense ces cas. AMF France
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Promesses hors marché (rendement garanti), pression commerciale, bonus conditionnés à des dépôts élevés.
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Coordonnées opaques ou mentions légales insuffisantes.
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Refus d’envoyer la raison sociale exacte pour vérification.
Questions fréquentes (FAQ express)
L’AMF publie-t-elle une “liste complète des courtiers” ?
Non. L’AMF publie des listes noires (acteurs non autorisés) et des listes blanches pour certains statuts (PSAN, PSFP, biens divers). Pour les entreprises d’investissement, la source de vérité est REGAFI ; pour les intermédiaires, c’est ORIAS. Orias+3AMF France+3AMF France+3
Comment être sûr qu’un site est bien celui d’un acteur régulé ?
Cherchez la raison sociale dans les mentions légales, contrôlez sur REGAFI/ORIAS, et comparez le nom de domaine avec celui déclaré sur les fiches officielles quand l’information est disponible. Si doute, consultez la liste noire AMF. AMF France+3AMF France+3Regafi+3
Un intermédiaire ORIAS est-il “agréé AMF” ?
Non. L’immatriculation ORIAS n’est pas un agrément AMF. Ce sont deux périmètres distincts selon l’activité. Orias
Et pour la crypto ?
Vérifiez le statut PSAN (enregistré ou agréé) via la liste blanche AMF et le jeu de données officiel. AMF France+1
| Où vérifier | Ce que vous obtenez |
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| REGAFI (ACPR) | Statut d’entreprise d’investissement, activités autorisées, passeports UE. |
| ORIAS | Immatriculation d’intermédiaire (assurance, banque, finance), catégorie, validité annuelle. |
| AMF – Listes noires | Alerte sur entités non autorisées / usurpations. |
| AMF – Listes blanches | Statut PSAN, PSFP, offres en biens divers autorisées. |
Interlinking (lectures utiles)
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Comparer les frais de courtage avant ouverture : voir notre comparatif des frais bancaires. (Interne : /comparatif-frais-bancaires)
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Protéger son budget : assurance habitation et garanties clés. (Interne : /assurance-habitation-garanties)
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Optimiser son financement : simulation de rachat de crédit en ligne. (Interne : /rachat-de-credit-simulation)
Conclusion
Pour trouver des courtiers en France régulés par l’AMF, adoptez une méthode officielle : raison sociale → REGAFI pour les entreprises d’investissement, ORIAS pour les intermédiaires, AMF pour les listes noires et blanches. Une fois l’acteur vérifié, comparez frais, sécurisation et service avant de finaliser l’ouverture. En cas de doute, arrêtez-vous et refaites la vérification sur les registres officiels.